(Un complément à l'article précédent.)
La fraternité ou amitié fraternelle est, au sens populaire du terme, l’expression du lien affectif, moral, de solidarité naturelle et d’amitié qui unit une fratrie (frères et sœurs).
La fraternité est un état d’unité entre plusieurs personnes, mais elle exige de nous de devenir ce que nous sommes vraiment, des êtres humains vivant avec d’autres êtres humains.
On peut parler de fraternité à l’échelon d’un groupe telle la fraternité au sein d’une association qui unit ceux qui luttent pour la même cause ou encore les fraternités scoute, franc-maçonne, monacale, sportive, etc.
Au sens le plus large, la fraternité universelle - qui s’exprime notamment dans des idéaux comme le christianisme, l’œcuménisme, le dialogue interreligieux, l’universalisme, le cosmopolitisme, l’internationalisme, etc.
- fait résonner l’idée que tous les êtres humains sont frères et devraient se comporter comme tels, les uns vis-à-vis des autres.
C’est le sens de la devise de la République française « Liberté, Égalité, Fraternité ». La fraternité est un état d’unité, entre plusieurs personnes. C’est un sentiment qui dépasse l’égo, qui rassemble plusieurs « moi » pour faire un « nous ».
Cet ensemble porte à son fondement le respect de la personne humaine, le « moi », c’est donc un ensemble de personnes assemblées, de volontés personnelles combinées en un mouvement.
Chaque personne peut vivre la valeur de la fraternité par l’exercice d’obligations morales envers autrui. « L’individu pour le groupe » est la cause, le terreau, qui permet comme conséquence « le groupe pour l’individu ».
Le Pape François, lors de son voyage aux Émirats Arabes Unis, le 4 février 2019, a parlé longuement de la fraternité entre tous les hommes de la Terre et il a présenté un document très éloquant, en voici quelques extraits.
« Au nom de Dieu qui a créé tous les êtres humains égaux en droits, en devoirs et en dignité, et les a appelés à coexister comme des frères entre eux, pour peupler la terre et y répandre les valeurs du bien, de la charité et de la paix.
Au nom des pauvres, des personnes dans la misère, dans le besoin et des exclus que Dieu a commandé de secourir comme un devoir demandé à tous les hommes et, d’une manière particulière, à tout homme fortuné et aisé.
Au nom des orphelins, des veuves, des réfugiés et des exilés de leurs foyers et de leurs pays ; de toutes les victimes des guerres, des persécutions et des injustices ; des faibles, de ceux qui vivent dans la peur,
des prisonniers de guerre et des torturés en toute partie du monde, sans aucune distinction.
Au nom des peuples qui ont perdu la sécurité, la paix et la coexistence commune, devenant victimes des destructions, des ruines et des guerres.
Au nom de la « fraternité humaine » qui embrasse tous les hommes, les unit et les rend égaux.
Au nom de cette fraternité déchirée par les politiques d’intégrisme et de division, et par les systèmes de profit effréné et par les tendances idéologiques haineuses, qui manipulent les actions et les destins des hommes.
Au nom de la liberté, que Dieu a donnée à tous les êtres humains, les créant libres et les distinguant par elle.
Au nom de la justice et de la miséricorde, fondements de la prospérité et pivots de la foi et au nom de toutes les personnes de bonne volonté, présentes dans toutes les régions de la terre.
Nous – croyants en Dieu, dans la rencontre finale avec Lui et dans Son Jugement –, partant de notre responsabilité religieuse et morale, et par ce Document, nous demandons à nous-mêmes et aux Leaders du monde,
aux artisans de la politique internationale et de l’économie mondiale, de s’engager sérieusement pour répandre la culture de la tolérance, de la coexistence et de la paix; d’intervenir, dès que possible, pour arrêter l’effusion de sang innocent,
et de mettre fin aux guerres, aux conflits, à la dégradation environnementale et au déclin culturel et moral que le monde vit actuellement.
Nous nous adressons aux intellectuels, aux philosophes, aux hommes de religion, aux artistes, aux opérateurs des médias et aux hommes de culture en toute partie du monde, afin qu’ils retrouvent les valeurs de la paix, de la justice, du bien,
de la beauté, de la fraternité humaine et de la coexistence commune, pour confirmer l’importance de ces valeurs comme ancre de salut pour tous et chercher à les répandre partout. (…) »
La fraternité et la solidarité arrangent les uns et dérangent les autres. Le message du Pape François est très bien, mais cela va-t-il être mis en pratique dans le monde d’aujourd’hui ? Ce n’est par certain,
car les gouvernants n’aiment pas la fraternité et la solidarité dans les rangs de leur sujet. Cette action de faire met en péril leur pouvoir et la domination qu’ils ont sur le peuple. Les gouvernants ne veulent pas l’unité, mais la division et l’isolement.
C’est ce que l’humanité vit depuis les trois dernières années et continuera de vivre encore et encore.
Dans un avenir plus ou moins lointain, un choix sera fait dans la société. Deux groupes se formeront naturellement, sans rien forcer. Le premier sera composé de matérialistes, d’individualistes et d’égocentriques.
Le deuxième sera composé de ceux qui sont attirés librement vers la solidarité, l’entraide et la fraternité.
La fraternité est un des buts de l’incarnation humaine sur la planète Terre. La fraternité trouvera sont plein épanouissement APRÈS certains événements inévitables prévus au cours de la présente décennie. La fraternité est pour le Nouveau Monde.
Seuls, les membres de cette grande fraternité humaine continueront leur travail d’unité et d’amour dans le monde. C’est ainsi que sera créé une nouvelle ère de paix et d’harmonie. Je n’ai aucun doute, ceux et celles qui lisent ces lignes ont déjà fait leur choix.
Denis Marcil, 1 décembre 2022